Toutes les notions

Un rebond de la croissance est prévu aux États-Unis et au Canada

  • À la suite de l’annonce des résultats du référendum du 23 juin dernier sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, la réaction immédiate des marchés laissait entrevoir de grandes difficultés pour l’économie britannique. Plusieurs indicateurs se sont d’ailleurs détériorés au début de l’été, notamment en ce qui a trait à la confiance des ménages et des entreprises, mais des rebonds ont ensuite été observés. Avec un certain recul, on remarque que la situation a été meilleure que prévu, et les données ont souvent surpassé les attentes consensuelles. Cela dit, même si les indicateurs se sont moins détériorés que prévu, les prochaines années devraient être plus difficiles pour l’économie du Royaume-Uni. Après une croissance de 1,8 % en 2016, le PIB réel britannique devrait ralentir de moitié en 2017 et afficher un gain de seulement 0,9 %.
  • Durant la première moitié de 2016, l’économie américaine a connu son plus faible semestre depuis la fin de 2012. Une croissance annualisée de seulement 0,8 % à l’hiver a été suivie par un gain de 1,1 % du PIB réel au printemps. En fait, les États-Unis n’ont pas affiché de croissance supérieure à 2 % depuis le printemps 2015. On s’attend toutefois à une meilleure croissance dans la seconde moitié de l’année et aussi en 2017. La consommation devrait demeurer relativement forte et l’investissement devrait recommencer à s’accélérer. De son côté, le marché du travail devrait continuer sur sa lancée. Pour l’ensemble de 2016, le PIB réel américain devrait afficher une croissance modeste de 1,6 %, suivie par un gain de 2,4 % en 2017. Les résultats électoraux du 8 novembre pourraient cependant changer la donne.
  • Après avoir reculé de 1,6 % au deuxième trimestre, l’économie canadienne devrait rebondir dès le troisième trimestre avec une hausse du PIB réel légèrement supérieure à 3 %. Non seulement les exportations devraient renouer avec leur tendance haussière, mais la récupération de la production de pétrole dans la région de Fort McMurray gonflera la croissance économique durant l’été. Ainsi, on s’attend à une hausse du PIB réel de 1,2 % en 2016, suivie d’un gain de 2,2 % en 2017.
  • Au Québec, la faiblesse des exportations et des investissements des entreprises survenue au premier semestre de 2016 limitera la croissance économique cette année. La contribution plus soutenue des ménages permettra toutefois au PIB réel de maintenir un rythme légèrement supérieur à 1 % en 2016. La cadence devrait atteindre 1,7 % en 2017, alors que l’accélération de l’économie nord-américaine fouettera le secteur industriel québécois.
  • L’économie ontarienne dispose de bases assez solides et affiche une bonne résilience. La progression du PIB réel de cette province devrait donc surpasser la moyenne nationale en 2016 et en 2017. La Colombie-Britannique devrait aussi continuer de se démarquer, mais le récent ralentissement du marché de l’habitation a augmenté les risques de déception. À l’opposé, même si les ajustements du secteur de l’énergie progressent bien, ils nuiront encore à la croissance économique de l’Alberta, de la Saskatchewan et de Terre-Neuve-et-Labrador en 2016. De plus, les feux de forêt dans la région de Fort McMurray se répercuteront négativement sur le PIB réel de l’Alberta en 2016, mais la reconstruction devrait stimuler la croissance l’an prochain.
  • La remontée graduelle des taux obligataires devrait se poursuivre au cours des prochains trimestres; l’inflation augmentera et la Réserve fédérale devrait recommencer à resserrer sa politique monétaire, probablement en décembre prochain. Au Canada, le long statu quo sur les taux d’intérêt directeurs devrait se poursuivre.
Les attentes sont élevées à l’égard de la croissance économique en Amérique du Nord au cours des prochains trimestres