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Prévisions économiques : amélioration en Europe et déception en Amérique du Nord

Voici quelques faits saillants de nos plus récentes prévisions. Pour plus de détails, consultez le document le document complet http://www.desjardins.com/ressources/pdf/pef1506-f.pdf ATTENTION - Ce lien ouvrira dans un nouvel onglet..

L’économie mondiale : encore au ralenti

L’économie mondiale a été moins stimulée que prévu par la baisse des prix du pétrole et la faiblesse de la croissance américaine au début de l’année est un autre facteur de déception. On remarque toutefois que l’économie de la zone euro se porte mieux, affichant de modestes signes d’accélération de trimestre en trimestre. L’inflation remonte et les taux d’intérêt négatifs sont moins répandus. Nous avons d’ailleurs revu à la hausse nos prévisions de croissance annuelle pour le PIB réel de la zone euro. De son côté, l’économie britannique montre moins d’entrain. Au Japon, la vigueur de la croissance a surpris au premier trimestre et les prévisions ont été revues à la hausse. Parmi les principaux pays émergents, c’est l’Inde qui se porte le mieux, alors que le ralentissement se poursuit en Chine, et que les économies du Brésil et de la Russie se contractent. La progression du PIB réel mondial devrait être de 3,3 % en 2015 – en baisse par rapport à nos prévisions précédentes – et de 3,9 % en 2016.

États-Unis et Canada : recul du PIB réel au début de 2015

Plusieurs facteurs ont affecté la croissance du PIB réel américain au premier trimestre. Les conditions météorologiques difficiles, le conflit de travail dans les ports de la côte ouest – qui a duré de décembre jusqu’à la fin de février –, la hausse du dollar américain et la chute marquée de l’investissement dans le secteur pétrolier ont tous nui à l’économie et fait diminuer le PIB réel au premier trimestre de 0,2 % à un rythme annualisé. Heureusement, la situation s’annonce meilleure pour le printemps 2016. La croissance de l’emploi a repris du tonus après une faiblesse passagère en mars et un rebond plutôt timide en avril. Jusqu’au début du printemps, les consommateurs ont préféré épargner les économies que la chute des prix de l’essence leur a permis de réaliser, mais pourraient se montrer plus enclins à vouloir dépenser. La progression du PIB réel sera tout de même lourdement affectée par la faiblesse affichée au début de l’année, et l’on prévoit une hausse de seulement 2,4 % pour l’ensemble de 2015. On anticipe une progression plus forte de 3,0 % pour 2016.

La fourchette cible des fonds fédéraux américains ne devrait pas être élargie avant la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale, qui aura lieu en septembre prochain; par la suite, la hausse des taux directeurs sera très graduelle. Les difficultés de l’économie canadienne semblent plus graves que ce que l’on avait anticipé, de sorte que la Banque du Canada (BdC) ne devrait amorcer un resserrement monétaire qu’à la toute fin de 2016. La BdC risque d’adopter bientôt un ton plus inquiet qui devrait exercer des pressions baissières sur le huard et sur les taux obligataires canadiens. Elle pourrait même surprendre en abaissant de nouveau ses taux directeurs.

En raison du recul du PIB réel canadien au premier trimestre, la croissance pourrait être de seulement 1,5 % en 2015, comparativement au gain de 1,9 % que l’on avait prévu. Les difficultés du secteur de l’énergie pousseront les trois provinces productrices en récession cette année, mais plusieurs autres profiteront de l’embellie que connaît le secteur manufacturier. En 2016, la croissance devrait s’accélérer à 2,2 %, alors que les effets néfastes de la baisse des prix du pétrole s’estomperont davantage.

L’Ontario devrait bénéficier d’une hausse de 2,4 % du PIB réel en 2015. Le secteur manufacturier contribuera fortement à cette croissance. L’économie devrait conserver un bon rythme en 2016, alors que l’on s’attend à une augmentation de 2,5 % du PIB réel.

Le Québec s’en sort mieux depuis le début de 2015

Au premier trimestre, l’économie du Québec a montré des signes de faiblesse. Certaines statistiques ont été affectées négativement par l’hiver rigoureux que nous avons connu, notamment le nombre de mises en chantier et les ventes au détail. La hausse de la production d’électricité a toutefois permis de sauver la mise. L’activité économique a augmenté de 0,3 % en janvier et a légèrement fléchi de 0,1 % en février. Malgré la faiblesse de certaines statistiques économiques au début de l’année, le PIB réel devrait connaître une légère hausse au premier trimestre. Ce départ plutôt lent devrait ensuite faire place à une croissance plus rapide. La hausse du PIB réel du Québec se limitera toutefois à 1,5 % en 2015 et devrait atteindre 1,7 % en 2016, quand aura enfin lieu la relance des investissements.